Piste rouge

Publié le par KL & Jérôme

Nous avons quitte Surin tot ce matin. Un mini bus nus conduit jusque Chom Jong, point de passage vers le Cambodge ou se trouve le service d'immigration, pour 60 B par personne. Bien evidemment, il n'y a pas de place dans le coffre pour nos gros sacs a dos. Le chauffeur les entasse sur un des sieges de derriere. Nous nous y fourrons en meme temps. Au fur et a mesure que nous roulons, de nombreuses personnes montent dans le mini bus, dont les places assises semblent limitees. Qu'importe, les Thais semblent ne pas etre preoccupes par l'espace qu'ils pourront occuper. Ils s'entassent, mais personne n'ose venir a l'arriere avec nous, Jerome, le seul farang, semble les intimider... hihihi!

Nous arrivons enfin au poste frontiere, au bout d'une heure. Le stress monte parce que nous redoutons ce que les douaniers pourraient nous soustirer. Nous resterons fermes dans tous les cas. Un cambodgien nous suit, il attend surement de nous quelques billets. Nous passons la douane thai sans probleme et nous retrouvons face a deux douaniers un peu rougeots. Ils sont lents. Nous remplissons le formulaire d'entree. L'un d'entre eux semble decouvrir l'appareil photo numerique. Il shoote ses collegues et puis nous, bien evidemment. Apres maintes verifications, le douanier tamponne nos visas et nous les rend, sans rien quemander ! Surprise. Bonne surprise. Nous sommes les seuls touristes de ce point de passage. La plupart d'entre eux passe par Poipet. Nous ne voyons aucun bus a l'horizon. Seulement quelques pick-up mais destines aux Thais qui se rendent au premier village. Comment allons-nous donc faire ?

Le cambodgien qui nous suivait au depart nous propose de nous emmener en voiture pour 2700 B. Un jeune intervient et nous propose le trajet pour la meme somme. Apres negociations, nous nous rendons compte qu'il n'y a que deux voitures pour nous emmener... Nous partons avec le jeune pour 2500 B, laissant l'autre conducteur desole de ne pouvoir faire plus.

Et voila... C'est le debut d'un long, tres long voyage. Le chauffeur prevoit entre quatre et cinq heures pour rallier Siem Reap sur 250 km. Embarques a bord d'une Toyota Camry (is ont tous une Toyota Camry, Jerome j. peux-tu nous en donner l'explication ?), nous rejoignons une route. Enfin, il s'agit d'une piste rouge... avec des trous et les bosses. Manque plus qu'Amelie Mauresmo, on dirait un court de tennis a perte de vue. Mieux vaut porter un soutif !!! La voiture est climatisee, heureusement pour nous ! Les sieges sont confortables. Mieux vaut pour nous.
Nous traversons des villages bien pauvres, aux habitations precaires. Des enfants se baignent parfois dans l'eau boueuse ou longent la route a moitie nus. La vegetation est riche. De nombreuses varietes d'arbres se melanegent. Pas de trace de bananier, ni de cocotier. Tout est bien different de la Thailande. La difference est vraiment marquante des le passage de la frontiere. Le chauffeur roule habilement, et meme en tentant d'éviter les trous, nous subissons de grosses secousses.
Soudain, nous nous arretons. Quelques cambodgiens attendent sur la route. Aucun ne nous parle, le chauffeur ne parvient a s'exprimer en anglais. Nous voyons ce dernier ouvrir le coffre et le bourrer d'une valise et de vetements, de marchandises. Il ouvre ensuite l'avant de la voiture a une femme. Nous lui montrons fermement que personne ne montera a l'arriere avec nous car nous avons paye la voiture pour deux. La femme se colle au pommeau de vitesse, puis se joint a elle, une fille plus jeune avec sa gamine dans les bras. Nous poursuivons ainsi notre route en nous demandant vraiment ce qui nous attend encore. Un bon moment plus tard, le chauffeur nous tend son telephone. Un interlocuteur nous explique en anglais que la premiere femme doit se rendre a l'hopital et nous demande apres maintes explications s'il est possible pour elle de monter a l'arriere avec nous. Elle n'a pas l'air malade et est tres bien habillee. Le coffre est rempli de ses affaires. Va-t-elle reellement a l'hopital de Siem Reap ? Nous finissons par dire oui et raccrochons. Pendant pres d'une demi heure personne ne nous rejoint a l'arriere. Tout d'un coup, nous arrivons dans un village avec une vraie route  ! Le chauffeur s'arrete et fait descendre les trois passagers avant, qui rejoignent une autre voiture. Hopital ???! Mon oeil ouais !!! Ben ici, faut croire personne... On avait quelques scrupules... On savait deja que les asiatiques mentent pour ne pas perdre la face. Cést assez enervant...

Nous poursuivons notre route vers Siem Reap. Nous tentons de roupiller tour a tour, ne laissant jamais le chauffeur seul. Qui sait, il pourrait nous depouiller et nous tuer (Paranoia excessive de KL). Et  puis, le chauffeur semble s'endormir sur cette route penible...
Cinq heures ont passe. Nous n'avons pas dejeune et stressons toujours autant... Finalement, nous rejoignons une belle route, avec de nombreux eclairages. Elle mene a la ville... ou velos, motos et voitures se melent et forment un capharnaeum geant. Tout le monde klaxonne. Rien a voir avec les villes thailandaises. Le chauffeur semble mal connnaitre la ville. Nous craignons qu'il nous rabatte sur un de ses hotels et lui demandons de nous emmener a une GH conseillee dans le Lonely. Il demande donc la route et finit par atterrir au bon endroit, mais l'hotel est plein. Nous nous retrouverons finalement dans une GH a quelques metres de la, l'Ancient Angkor GH, avec des chambres tres propres pour 12 dollars, avec clim et PDJ. Et oui, la monnaie officielle est le riel, mais il semble que les cambodgiens monnayent tout en dollar... Nous avons prevu le coup !

Nous partons demain a la decouverte de la ville. Faut bien qu'on se remette de nos neuf heures de voyage. Lundi, nous nous attaquerons au fameux site dAngkor.
Tous vos conseils sur le Cambodge sont les bienvenus...

A tous, un excellent WE.





 

Publié dans Cambodge

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